Vous le savez, les oraux de langue s'appuient bien souvent sur des
articles de presse choisis parce qu'ils donnent l'occasion de s'exprimer sur
des sujets de société. Aux oraux 2021, attendez-vous à voir passer des sujets
portant sur le Covid.
Ce qui sera apprécié des examinateurs – outre votre niveau de langue
– c'est votre compréhension du sujet dans de multiples dimensions.
Le degré zéro serait de parler de votre expérience personnelle, ou de celle de
votre entourage.
Le degré un, de parler de la maladie en termes scientifiques, par exemple
épidémiologiques : vitesse de propagation, tâtonnements dans la recherche de
traitements, désaccords entre experts sur l'hydroxychloroquine, critères de
sécurité des vaccins, etc.
Le degré deux, le traitement politique de la maladie, notamment la pertinence
du confinement en tant que stratégie médicale.
Il faut aller encore au-delà et s'intéresser aux conséquences du confinement.
Elles sont notamment économiques, ce que l'on peut approcher d'une manière
globale (chute brutale du PIB) ou démoyennisée (certains secteurs sont plus
touchés que d'autres).
Elles sont aussi sanitaires : des personnes qui n'ont pas été soignées pendant
le confinement vont mourir, parce que leur maladie cardiaque ou leur cancer n'a
pas été pris en charge à temps.
Les conséquences sont aussi psychologiques : effets d'une ambiance de terreur
entretenue par les médias pendant des mois ; effets du confinement (solitude,
manque de soutien) ; effets de l'interdiction de travailler, comme cette restauratrice
bretonne dont le suicide n'est pas sans rapport.
Il ne faut pas oublier les conséquences sociales. Selon un sondage
de l'IFOP (19 novembre 2020), 85% des Français s'attendent à une explostion
sociale
dans les prochains mois. Le sentiment est largement partagé par la population :
92% chez les ouvriers, 79% chez les cadres ; 62% chez les électeurs La
République en marche et Les Républicains, 93% chez les électeurs de
La France insoumise et du Rassemblement national.
Le ras-le-bol pourrait même dépasser la simple contestation car, fait étrange,
un citoyen annonce qu'il mènera prochainement un
coup d'État.
Tous les degrés seront utiles pour parler du Covid. L'important sera de montrer
que vous pouvez vous extraire des psychodrames, prendre de la hauteur et
exprimer une opinion articulée et étayée dans plusieurs domaines.
En France, « pays des droits de l'homme », l'heure n'est plus à la
liberté de parole. Selon un sondage réalisé
par QAPA auprès de 4,5 millions de personnes (analyse réalisée selon la méthode
des quotas), 32% des Français n'osent plus du tout s'exprimer sur leur lieu de
travail et 47% ne le font qu'avec des personnes de confiance.
Les sujets les plus tabous concernent l'égalité (sexes, sexualités, races,
etc.) : 89% ; les religions (78%) ; la gestion de l'épidémie de Covid (59%) ;
la politique (58%).
87% estiment que la liberté d'expression est menacée au travail, 71%
s'autocensurent et 68% ont déjà eu une altercation en raison d'opinions
divergentes.
Ce qui vaut au travail vaut aussi à l'école, tout particulièrement en
prépa où l'ostracisme de camarades de classes – ou de professeurs – peut
être très
difficile à vivre et empêcher d'étudier sereinement.
Si vos convictions ou vos réflexions sont à contre-courant des discours
dominants dans votre environnement, soyez prudent. Ne prenez pas le risque de
brider vos chances d'intégration. Pensez aux concours et à rien d'autre. Vous
aurez ensuite le loisir de vous rattraper.
À cette rentrée 2020, tous les élèves de première année de l'ESIEA ont reçu... un robot !
Comme il est fourni en pièces détachées, la première tâche des élèves était
de le monter, avec l'aide des enseignants ; rien de mieux que de construire
un appareil à la main pour comprendre comment il fonctionne.
L'ESIEAbot suivra les élèves pendant toute leur scolarité. C'est une plateforme
ouverte (Linux), extensible (Raspberry Pi) et programmable (Python, C), qui
leur permettra de mettre en pratique les cours sur le numérique :
informatique, électronique, robotique, cybersécurité, intelligence
artificielle, systèmes embarqués, etc.
Comme dit un (authentique) proverbe chinois,
« Lire cent fois ne vaut pas voir une fois; voir cent fois ne vaut pas faire
une fois. ». « Apprendre en faisant » est la devise de l'ESIEA.
Qui n'a jamais rêvé de posséder son propre robot, de le comprendre de fond en
comble, de le programmer, de le bidouiller à loisir ? Ici ce sera sans risque
car dans le pire des cas, tout est réinitialisable. Cette initiative tombe en
plus à pic avec la crise sanitaire qui complique l'accès aux matériels des
salles dédiées.
L'ESIEAbot vous fait envie ? Vous pouvez l'acheter (99 €) ! Attention
quand même, c'est le type d'appareil sur lequel on a envie de passer des
centaines d'heures : en prépa, mieux vaut attendre la fin de l'année scolaire
avant de le déballer.
L'EPF dispose de trois sites: Sceaux
(banlieue parisienne), Troyes et Montpellier. Son site historique est le
premier (1956). Dans un an, l'école quittera ses bâtiments de Sceaux pour
en intégrer de nouveaux à Cachan, ce qui lui offrira une superficie plus que
doublée. Le nouveau bâtiment fait partie de ceux que l'ENS Cachan a quittés
lorsqu'elle s'est installée sur le plateau de Saclay (devenant ainsi l'ENS
Paris-Saclay).
Parfois, on a un coup de blues, souvent déclenché par un événement
mineur : remarque mordante d'un ami, mauvaise note, indifférence de l'être
aimé... Ça fait mal, mais ça passe.
D'autre fois, le problème est plus profond. On donne le change et personne ne
remarque rien, mais le soleil s'en est allé de notre vie ; rien de beau et de
bon ne semble pouvoir nous arriver. En plus, on ne s'en rend pas forcément
compte, du moins pas tout seul.
Dans ces cas-là, que faire ? En parler à ses amis, c'est prendre le risque de
ne pas être cru, voire d'être moqué, et puis ont-ils la hauteur de vue
suffisante pour nous sortir de l'ornière ? Ou les parents ? Mais on risque
l'incompréhension, les leçons de moraline, et beaucoup redoutent de partager
avec eux leurs sentiments intimes.
Le bon interlocuteur peut être un psychologue, qui pourra au moins nous écouter
sans juger, nous dire ce que l'on vit, et nous aider à remonter la pente. Pour
aider les étudiants qui en ressentent le besoin à s'engager dans cette
démarche, la mutuelle des étudiants (LMDE) rembourse intégralement la première
consultation. Pour accompagner cette offre, un podcast a été réalisé.
L'impression en 3d est en plein essor. Pendant la crise du Covid-19, des
enthousiastes ont imprimé des pièces (métalliques) de rechange pour des
respirateurs. Des Chinois et des Américains impriment des maisons entières (en
béton). Les armées s'y intéressent aussi car imprimer une pièce de rechange
directement sur le terrain est plus rapide et moins cher que de gérer des
stocks.
L'enjeu de l'impression 3d est également économique et social car ces
technologies permettent d'envisager de rapatrier dans les pays développés des
industries qui ont été délocalisées pour bénéficier d'un coût de main
d'œuvre inférieur. La différence entre les coûts de production a baissé
avec l'enrichissement de la Chine, mais des gains de productivité sont encore
nécessaires pour relocaliser des usines en France, tout comme la densification
du tissu industriel.
Les technologies de fabrication additive étant encore jeunes, les entreprises
ont du mal à recruter des ingénieurs spécialisés. À la demande de partenaires
comme Ariane espace, Dassault, Airbus, Kuka et d'autres,
ESTIA et
Sigma Clermont ouvriront à la
prochaine rentrée un mastère spécialisé (niveau bac+6) dédié à ces
problématiques : « Procédés du futur et robotisation ».
Il couvrira les fabrications additives en métaux et en matériaux composites
polymères. Les cours auront lieu à Bidart (80%, pays Basque) et à Clermont
(20%).
Les éditions Larousse viennent de public un
petit manuel
dédié à la philosophie. Il est fort pratique pour se repérer dans ce vaste
corpus et acquérir en quelques minutes une idée raisonnable du sujet. Il se
compose de 4 parties: notions (liberté, art, religion, etc.); citations (même
classement que les notions); philosophes (de Socrate à Foucault: en une page,
leur vie et leur œuvre); œuvres clés (mêmes auteurs que
précédemment). Comme on a plus souvent besoin de se faire une idée rapide de ce
que contient une œuvre que d'une lecture approfondie, ce livre est une
référence commode.
En école d'ingénieur, vous apprendrez des techniques pour bâtir un pont,
améliorer le freinage d'un tramway ou extraire des signaux faibles d'une
montagne de données. L'approche méthodique et scientifique, et en même temps
créative, est parfaitement adaptée à l'ingénierie.
Mais elle fonctionne également dans d'autres domaines. Y compris dans certains
qui sont tout à fait inattendus, comme la « conquête » d'un pays étranger sans
tirer un coup de feu. Dans la vidéo ci-dessous, un ex-agent soviétique
explique, en 1984, comment le KGB s'y prenait pour prendre le contrôle d'un
pays.
Il semble probable que l'URSS n'ait pas été le seul pays à maîtriser ces
techniques. En y réfléchissant, on trouverait sûrement des exemples où ces
méthodes sont employées aujourd'hui même.
Pendant la crise, l'ENSTA
Bretagne s'est mobilisée pour aider le CHRU
(centre hospitalier régional universitaire) de Brest. D'abord en aidant à
confectionner 4000 visières et 30 000 tabliers.
Suite à cet effort, les ambulanciers ont sollicité l'école pour créer une
enceinte de confinement adaptable aux brancards. Elle permet de transporter des
malades sans risquer de contaminer les soignants qui les accompagnent.
Elle augmente aussi considérablement la disponibilité des ambulances, car
celles-ci doivent être intégralement désinfectées après le transport de tout
malade atteint du Covid-19. L'enceinte de confinement, elle, se nettoie en
quelques minutes.
Cette « bulle de protection » créée par deux enseignants-chercheurs de l'école
ne coûte que 100 € à fabriquer. Les plans seront transmis à des
entreprises et des associations susceptibles de fabriquer et distribuer le
produit.
Vous vous intéressez à l'écologie ? Aux énergies renouvelables ? Vous
envisagez, peut-être, d'orienter vos études dans cette direction ? Ne manquez
pas le documentaire
Planet of the humans
produit par
Michael Moore,
il est disponible en ligne gratuitement.
Le 29 février, vous pourrez visiter les locaux de l'UTC (à Compiègne),
rencontrer les élèves et les chercheurs,
poser toutes les questions que vous voudrez.