Actualités
Depuis de nombreuses années, des forces armées cherchent à remplacer
leur missiles à tête explosive par des munitions sans explosif lancées à
grande vitesse; c'est alors l'énergie cinétique du projectile qui détruit
l'objectif. Une entreprise américaine vient enfin de réaliser un canon
opérationnel, pour le compte de la marine américaine.
Le principe est d'utiliser la force de Laplace pour accélérer une barre de
métal d'environ 10 kg. La barre est éjectée du canon à 8000 km/h (2,2 km/s,
soit Mach 7) et l'arme a une portée de 160 km. Un tir effectué à Reims
atteindrait ainsi Paris, distant de 130 km, en un peu moins d'une minute. Ces
caractéristiques ne sont pas exceptionnelles: en 1918, les « canons de Paris »
utilisés par l'armée allemande, plus connus en France sous le nom de « grosse
Bertha », envoyaient déjà des obus de 400 kg à 130 km, avec une vitesse
initiale de 1,5 km/s.
Ce qui change la donne, c'est que les canons électromagnétiques peuvent être
opérés par un seul homme, qu'ils ne s'usent pas rapidement (le tube de
175 tonnes et 35 m de long de la grosse Bertha devait être changé après
65 tirs), et que chaque tir coûte seulement 25 000 $ (18 000 €), soit
entre 20 et 60 fois moins cher qu'un missile conventionnel. Et bien sûr, on
augmente la sécurité des marins, auxquels on évite de naviguer sur une
poudrière.
Les autres actualités de 2014