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L'énergie utilisée au quotidien dans le monde provient principalement
des fossiles (charbon, gaz, pétrole) et de la fission nucléaire, qui
engendrent de la pollution et qui comportent des risques importants. Si les
énergies alternatives sont nombreuses, elles ne peuvent couvrir nos besoins
car elles produisent peu, même dans les meilleures conditions. L'espoir de
maîtriser la fusion nucléaire, qui serait théoriquement sûre et bon marché,
s'éloigne à mesure que s'accumulent les décennies de recherche appliquée dans
ce domaine.
Une piste théorique intermédiaire entre la fission (qui casse des noyaux
atomiques lourds) et la fusion (qui fusionne des noyaux légers) vient
cependant d'être proposée par la Nasa. Elle repose non plus sur la force
nucléaire forte, qui unit les protons et les neutrons d'un noyau, mais sur la
force nucléaire faible, qui régit la radioactivité.
Le principe est le suivant: d'abord, comme sur le dessin ci-dessus, laisser
filtrer dans les interstice d'un réseau d'atomes de Nickel (en gris) un gaz
d'atomes d'hydrogène ionisés (en violet), c'est-à-dire de simple protons.
Ensuite, faire osciller les électrons du réseau à très haute fréquence
(5-30 THz) de telle sorte qu'une fraction seulement des électrons reçoivent
l'essentiel de cette énergie; ces électrons sont alors suffisamment
énergétiques pour fusionner avec les protons de l'hydrogène, ce qui donne des
neutrons. Ces neutrons lents sont aisément absorbés par les noyaux de Nickel
voisins, qui deviennent instables et se transmutent en noyaux de Cuivre via la
transformation spontanée (c'est la radioactivité) d'un neutron en un proton et
un électron (et un anti-neutrino). On a ainsi récupéré les ingrédients de
base, plus de l'énergie qui pourrait être transformée en électricité.
Ce cheminement théorique nécessitera bien évidemment une vérification
expérimentale soigneuse, de sorte que dans le meilleur des cas, les
éventuelles applications industrielles attendront plusieurs années.
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