Actualités
(2013)
L'université hollandaise de Delft a réussi un tour de force: construire
un
robot
volant (il bat des ailes), totalement autonome, d'aspect sympathique,
pesant seulement 20 g.
Il est équipé de deux caméras et d'un processeur qui lui permettent de
déterminer en temps réel son environnement, sa position et sa trajectoire.
Usuellement, les petits drones sont construits avec des rotors et plutôt
pensés pour des missions qui seraient ennuyeuses, dangereuses ou toxiques sans
eux. L'équipe qui a bâti Delfly se concentre au contraire sur le fun, la
fonctionnalité et l'interaction avec les personnes. Des applications
pourraient être de filmer des personnes pendant un concert, vérifier des
équipements dans une usine en activité, faire partie d'un spectacle...
Dans une approche totalement inverse à celle des universitaires hollandais,
Boeing a développé pour l'armée américaine un
laser
mobile (monté sur un camion) capable de neutraliser en plein vol des tirs
de mortier et d'abattre des drones militaires. Elle entend maintenant
multiplier sa puissance par dix.
L'
ISITV (Sciences de l'ingénieur
de Toulon et du Var, concours E3A) fusionnera le 1er janvier 2014 avec
l'antenne toulonnaise de
Supmeca
(Mécanique, concours CCP) pour former
Seatech, qui sera orientée vers les
technologies marines, mais pas seulement (génie maritime, matériaux,
mécanique, informatique et réseaux).
Le samedi 21 décembre 2013, de 9h30 à 18h, l'
ECE vous ouvre ses portes à Paris (10 rue Sextius
Michel, 75015). Le
programme
est en ligne et permet de vous inscrire.
Un
CanSat est une
canette de soda dont le liquide a été remplacé par des appareils reproduisant
quelques fonctions d'un satellite. La construction de CanSats par des
clubs fait partie du programme pédagogique dans des universités américaines et
japonaises depuis 1999; une version européenne a vu le jour plus récemment. En
France, ce sont le
CNES (Centre national
d'études spatiales) et
Planète
Sciences qui organisent la compétition.
La session
2013 a
distingué deux équipes dans les catégories « technique » et « innovation »,
provenant respectivement de l'
ISAE et de
Télécom SudParis.
L'
ESPCI (concours X-ENS-ESPCI) vous
ouvre ses portes le 14 octobre de 10h à 17h.
Au
programme:
rencontre des élèves, qui réaliseront des TP d'ondes et acoustique, chimie
organique, matériaux cristallisés, mécanique des solides et électronique;
déjeuner offert par l'école; présentation de la vie étudiante. Les
laboratoires seront visitables toute la journée.
L'
ENSAE ParisTech (statistique et
administration économique, concours Mines/Ponts) vient d'ouvrir une nouvelle
spécialisation de dernière année dédiée au
Big data. En effet,
l'accumulation spectaculaire de données dans certains domaines (climatologie,
finance, génétique, marketing, neurosciences...) ouvre la voie à des
utilisations impossibles jusqu'ici et pas encore défrichées. Selon les termes
de Julien Pouget, directeur de l'école, les étudiants « seront ainsi capables
de "faire parler les données" pour aider à la prise de décision dans les
meilleures conditions ».
Le
calendrier des
épreuves écrites 2014 vient d'être publié sur le site
scei-concours.fr. Elles
commenceront une semaine plus tard qu'en 2013 et s'étaleront du 22 avril
(X-ENS-ESPCI) au 19 mai (E3A).
Les programmes qui auront cours en spé à partir de la rentrée 2014 sont
quasiment définitifs, vous pouvez
consulter
les projets.
Au premier janvier 2014, l'
ENSI
Bourges deviendra une
INSA. Elle
recrutera dès lors au niveau Bac, et des élèves d'IUT et BTS à Bac+2. Elle ne
recrutera plus sur le concours CCP.
L'
ESTACA (techniques aéronautiques
et constructions automobiles) recrute essentiellement ses élèves post-bac.
Chaque année toutefois, elle accueille quelques élèves de prépa sélectionnés
sur dossier. À compter des concours 2014 (inscriptions en décembre 2013), elle
réservera 30 places (pour 250 élèves de 1re année d'ingénieur) aux élèves de
prépa via la banque de notes du concours E3A.
Depuis plusieurs années, l'
IFMA
(mécanique avancée, concours E3A) et l'école de
chimie de Clermont-Ferrand (concours CCP), qui
sont toutes deux sur le campus des Cézeaux inclus dans la métropole
auvergnate, collaborent sur certains aspects de la formation, de la recherche
et du transfert de technologie.
Les deux écoles ont
exprimé,
en accord avec l'Institut Mines-Télécom dont l'IFMA est déjà une école
associée, leur intention de fusionner et de devenir l'École des Mines de
Clermont-Ferrand. La décision n'est pas encore actée, mais pourrait intervenir
fin 2014.
Cela ressemble à un gag, mais c'est très sérieux: certaines
photocopieuses Xerox, très répandues (en américain, photocopier se dit
to
Xerox...), introduisent des erreurs dans les documents photocopiés. Il ne
s'agit pas d'une simple distorsion graphique, ni d'un problème de
reconnaissance des caractères (OCR), mais de chiffres et de lettres qui sont
remplacés par d'autres, parfaitement formés mais faux. Des exemples sont
disponibles
sur
cette page.
Explication: aujourd'hui, les photocopieuses ne fonctionnent plus sur un
principe essentiellement optique, elles sont devenues numériques. Le document
d'origine est numérisé (scanné) puis imprimé. Entre ces deux étapes, l'image
est compressée. Or l'algorithme de compression utilisé par Xerox s'autorise,
pour minimiser la taille de l'image, à remplacer n'importe quelle zone de
l'image par une autre, si elles diffèrent peu. En général, ça se passe bien.
Mais dans quelques cas, comme ceux montrés sur la page ci-dessus, c'est
l'information cruciale qui est modifiée. Espérons que les énoncés des concours
ne seront jamais victimes de ce bug...
La
Conférence des grandes écoles a
publié son enquête annuelle sur l'
insertion
professionnelle des jeunes diplômés des grandes écoles, enquête reprise
notamment par
Le
Monde. La crise a rejoint les ingénieurs: en un an, le taux d'emploi est
passé de 94% à 85%, la différence s'expliquant surtout par la poursuite
d'étude (thèse) afin d'augmenter encore la valeur du CV – et de
repousser
l'entrée sur le marché du travail.
Dans ce contexte, un nombre croissant de jeunes diplômés créent leur propre
entreprise, le plus souvent dans le domaine du numérique. L'écrasante majorité
des startups ne s'appuient pas sur une innovation technologique, contrairement
à une idée répandue. Les idées qui marchent résultent bien souvent d'une
amélioration incrémentale d'idées existantes, ou d'un mélange original de
plusieurs idées bien connues.
Un exemple en est donné par la startup
levindefrance.com, dont la
présentation
en 6 s sur le réseau social Vine a fait partie des trois préférées du
public à l'occasion du lancement du label
MyStartupInParis par la Mairie de Paris.
Elle n'est pas la première à proposer du vin en ligne, loin de là, mais c'est
peut-être la première à agir comme un simple intermédiaire: le site transmet
aux vignerons les commandes des internautes; ces derniers gagnent ainsi plus
par bouteille vendue, et le site évite d'une part un investissement initial
important, d'autre part les épineux problèmes de logistique.
Qui crée une entreprise à la sortie de ses études ? Le cas
levindefrance.com est éclairant. L'entreprise a été créée par Gabriel
Jarrosson, élève en dernière année à l'
ISEP,
une école phare dans les technologies numériques. Alors qu'il n'est pas encore
diplômé, c'est déjà, en fait, sa troisième entreprise:
Salopette de grenouille est
une agence conseil en communication spécialisée dans le
social media
et
Les fossettes de
Camille, fondée avec 5 autres associés, est un site de rencontre dont les
critères de mise en relation reposent exclusivement sur des photos. Cet élève
de l'ISEP a donc le profil d'un
serial entrepreneur, soit quelqu'un qui
aurait probablement créé rapidement une entreprise même sans la crise des
recrutements.
À l'autre extrême se trouvent ceux qui préfèrent, pour toutes sortes de
raison, être employés par une entreprise.
Au milieu, il a toujours existé des élèves hésitant entre l'aventure
personnelle et la sécurité d'une entreprise existante, qui peut en outre
proposer des aventures de plus grande ampleur (comme la construction d'un
pipeline en Indonésie). Il a été remarqué depuis longtemps, et souvent
déploré, que les jeunes ingénieurs français créent moins souvent une
entreprise que les anglo-saxons. Question de culture, d'opportunités de
financement, de perspectives de carrière, mais aussi de climat économique.
Comme actuellement les recrutements sont en berne, l'écart des risques se
resserre (créer son entreprise est moins intimidant quand les offres d'emploi
sont maigres) tandis que l'écart des récompenses possibles augmente (une
entreprise qui renonce à des recrutements met aussi les promotions sous clef).
Si votre tempérament vous incite à être votre propre patron (mais attention,
au moins au début vous serez alors aussi votre propre balayeur !), sachez que
la période est propice et que toutes les écoles vous en donneront les moyens.
À la prochaine rentrée, les programmes changeront dans toutes les
matières scientifiques en sup. Ils ont été précisés dans le
numéro
spécial n° 5 du 30 mai 2013 du Bulletin Officiel de l'Éducation Nationale.
Plutôt que de télécharger le PDF de 975 pages, vous préférerez sans doute
cliquer sur le lien « Programmes » en bas des pages suivantes:
MPSI,
PCSI.
Samedi 16 mars 2013, l'
ENSTA
Bretagne vous ouvre ses portes de 9h à 17h (Brest, 2 rue François Verny,
zone de Kergaradec). Au programme: présentation de l'école, des enseignements,
des laboratoires, des enseignants, du campus, et un jeu concours.
L'énergie utilisée au quotidien dans le monde provient principalement
des fossiles (charbon, gaz, pétrole) et de la fission nucléaire, qui
engendrent de la pollution et qui comportent des risques importants. Si les
énergies alternatives sont nombreuses, elles ne peuvent couvrir nos besoins
car elles produisent peu, même dans les meilleures conditions. L'espoir de
maîtriser la fusion nucléaire, qui serait théoriquement sûre et bon marché,
s'éloigne à mesure que s'accumulent les décennies de recherche appliquée dans
ce domaine.
Une piste théorique intermédiaire entre la fission (qui casse des noyaux
atomiques lourds) et la fusion (qui fusionne des noyaux légers) vient
cependant d'être proposée par la Nasa. Elle repose non plus sur la force
nucléaire forte, qui unit les protons et les neutrons d'un noyau, mais sur la
force nucléaire faible, qui régit la radioactivité.
Le principe est le suivant: d'abord, comme sur le dessin ci-dessus, laisser
filtrer dans les interstice d'un réseau d'atomes de Nickel (en gris) un gaz
d'atomes d'hydrogène ionisés (en violet), c'est-à-dire de simple protons.
Ensuite, faire osciller les électrons du réseau à très haute fréquence
(5-30 THz) de telle sorte qu'une fraction seulement des électrons reçoivent
l'essentiel de cette énergie; ces électrons sont alors suffisamment
énergétiques pour fusionner avec les protons de l'hydrogène, ce qui donne des
neutrons. Ces neutrons lents sont aisément absorbés par les noyaux de Nickel
voisins, qui deviennent instables et se transmutent en noyaux de Cuivre via la
transformation spontanée (c'est la radioactivité) d'un neutron en un proton et
un électron (et un anti-neutrino). On a ainsi récupéré les ingrédients de
base, plus de l'énergie qui pourrait être transformée en électricité.
Ce cheminement théorique nécessitera bien évidemment une vérification
expérimentale soigneuse, de sorte que dans le meilleur des cas, les
éventuelles applications industrielles attendront plusieurs années.
Chaque année, le groupe
DCNS, spécialisé dans l'armement
naval et l'énergie, organise une compétition appelée «
Trophée Poséidon » sur la base de
projets associatifs en lien avec la mer.
Les 6 et 7 février 2013, les dix équipes finalistes ont été départagées. Le
trophée a récompensé des projets présentés par (1
er) l'
ECE,
qui proposait un mini sous-marin télécommandé via un téléphone portable;
(2
e) l'
UTC et
l'
Université Pierre et Marie Curie, pour le
projet de traverser la Méditerrannée d'ouest en est en kayak, à deux;
(3
e) les
Mines de
Nancy pour un projet visant à faire partager la passion de la voile aux
collégiens et lycéens.
Ces équipes ont reçu au total 20000 € pour les aider à transformer leurs
envies en réalités.
Le samedi 16 février 2013, de 10h à 17h, l'
ENSGSI (Génie des systèmes
industriels, banque CCP) vous accueillera au 8 rue Bastien Lepage à Nancy.
Cette journée sera festive car elle marquera les 20 ans de la création
de l'école. Vous pourrez à cette occasion vous familiariser avec les locaux,
l'équipe enseignante, les laboratoires, les associations...
Le samedi 23 février 2013, à partir de 10h, les écoles du
Campus Descartes vous
ouvrent leurs portes. Ce vaste
campus moderne et vert, situé à Marne-la-vallée (30 km à l'est de Paris)
abrite notamment l'
ENSG (Géomatique, concours
Télécom-INT, en banque de notes du concours Mines-Ponts), les
Ponts et l'
ESIEE
Paris (Électronique et Électrotechnique, en banque de notes du concours
E3A), mais aussi une école d'architecture, une autre d'osthéopathie, ainsi que
l'Université Paris-Est.
Vous y découvrirez les locaux, les élèves, les associations, les laboratoires,
les salles de cours... Vos parents seront aussi bienvenus que vous. Plus de
renseignements sur le
site web
dédié à cette journée.