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L'une des manières dont les œuvres de la nature restent
supérieures aux constructions humaines réside dans la capacité des végétaux et
des animaux à se réparer eux-mêmes, dans une certaine mesure. C'est cette
capacité qu'une équipe du MIT (université américaine) vient d'ajouter à des
cellules
photoélectriques.
Lorsque ces dernières sont construites en silicium, comme c'est le cas de la
majorité des panneaux actuels, elles résistent bien au temps mais leur
rendement (quotient de l'énergie électrique produite sur l'énergie lumineuse
reçue) n'atteint que 10%. En outre, ces cellules en silicium coûtent cher
à produire et à installer car elles ne sont pas flexibles. Des recherches ont
permis de construire des matériaux offrant des caractéristiques plus
attrayantes, mais ils sont rapidement dégradés par la lumière (jusqu'à 90%
d'efficacité perdue au bout de trois jours).
Dans la nature, les protéines des feuilles qui convertissent la lumière en
énergie chimique (fabrication de glucose à partir de CO
2: c'est la
photosynthèse) sont renouvelées toutes les 45 minutes en plein été. C'est ce
renouvellement permanent qui permet à la plante de résister à la dégradation.
L'équipe du MIT a construit son système en plusieurs couches. À la base se
trouve une structure en nanotubes; ces molécules de carbone sont plus solides
que l'acier (à masse égale) et conduisent mieux l'électricité que le cuivre.
Sur cette structure viennent se greffer spontanément (lorsque des conditions
adéquates sont réunies) des disques de phospholipides. Enfin, ces disques
portent des molécules qui réagissent à la lumière. En ajoutant une certaine
solution, la structure se défait; en l'éliminant par filtrage, la structure
se recrée spontanément, à neuf.
Lors des essais, la concentration en phospholipides était très faible,
conduisant à un rendement global faible. Néanmoins, la piste est prometteuse à
la fois pour la conversion de l'énergie solaire et pour la création de
matériaux capables de s'auto-régénérer.
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