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Les herbicides, agents chimiques qui tuent les mauvaises herbes, ont
permis à l'agriculture d'augmenter spectaculairement ses rendements
à l'hectare au XXe siècle. Le plus célèbre d'entre eux est le
glyphosate, initialement
commercialisé par la firme
Monsanto sous la marque
Roundup. L'utilisation de ce
produit a conduit, aux États-Unis, à l'apparition d'une
mauvaise
herbe résistante au glyphosate, dans une sorte de mise en œuvre de
la théorie de l'évolution en accéléré.
Cette mauvaise herbe, dérivée d'une plante que les Américains appellent
« herbe à cochons », pousse de 7 cm par jour et ses plants peuvent atteindre
2 m de haut, asphyxiant les cultures. En outre, elle est si dure qu'elle peut
endommager le matériel agricole. Le problème concerne déjà 4 millions
d'hectares; les cultures de soja, coton et maïs, qui sont les plus touchées,
représentent au total 70 millions d'hectares aux États-Unis.
Ironiquement, l'émergence de cette plante résistante au Roundup est
probablement liée à l'utilisation d'OGM (organismes génétiquement modifiés).
Ces derniers représentent 90% du soja et 70% du maïs et du coton produits aux
États-Unis. Le principe de ces OGM est de les rendre résistants au glyphosate,
ce qui permet de répandre largement ce dernier sur les cultures; on élimine
ainsi toute plante hormis celle cultivée. Les OGM permettent donc d'utiliser
plus de produits chimiques: avant l'introduction des OGM, l'utilisation du
glyphosate devait être plus parcimonieuse afin de ne pas tuer la plante
cultivée elle-même.
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