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Nanotechnos vs Cancer (2010-03-27)


Le cancer est une cause majeure de mortalité dans les sociétés développées; le traiter est un objectif de la recherche depuis des décennies. De nombreuses techniques ont été inventées au fil du temps; elles permettent désormais de soigner complètement certains types de cancers, s'ils sont pris à temps. D'autres résistent. Une nouvelle piste, particulièrement prometteuse, vient d'être ouverte par les nanotechnologies.



Le principe général est de savoir identifier les cellules cancéreuses et de bloquer leur prolifération. Or pour se reproduire, les cellules cancéreuses s'appuient sur une protéine particulière. (Rappel de biologie: l'ADN est présente dans le noyau de la cellule, où des « copies carbone » sont réalisées sur des portions: ce sont des ARN. Une fois sorties du noyau, ces ARN servent, via un « lecteur-transcripteur », à produire les protéines dans le cytoplasme.) Détruire une protéine spécifique est très difficile en raison de son repliement dans l'espace. Détruire le gène qui est à l'origine de sa synthèse serait également un exercice périlleux. Une meilleure idée est de viser l'ARN messager. Une technique pour réaliser cela est connue depuis 2006. Ce qu'a réalisé l'équipe de CalTech, c'est enrober les molécules capables de détruire un brin d'ARN spécifique (le détail est un peu plus complexe) dans une membrane polymère capable de franchir la paroi de la cellule; cette membrane se dissout une fois parvenue dans le cytoplasme. De la sorte, seules les cellules cancéreuses sont envahies, la production de la protéine est bloquée et la cellule finit par mourir sans s'être reproduite.



Les chercheurs de l'équipe mettent l'accent sur le cancer, qui est un sujet parlant pour les médias (et qui conduit à des financements), mais le principe est en fait plus général: la technique permet (en théorie) de supprimer n'importe quelle protéine. Si le principe est validé, les applications seront innombrables.

Attention, tout ceci n'en est qu'aux recherches préliminaires. Le succès n'est pas assuré, et dans le meilleur des cas aucun traitement ne sera disponible au public avant une dizaine d'années.

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