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À température ambiante, les atomes d'hydrogène se présentent sous la
forme de molécules de dihydrogène, fort rares puisqu'elles ne représentent que
0,000 05% de la composition de l'atmosphère terrestre. Ce gaz léger est
notoirement difficile à liquéfier puisqu'il descendre à 14 K (-259 °C). La
forme solide, elle, n'apparaît pas même à température très basse. Du moins,
sous 1 atm (10
5 Pa) car en 1935, des physiciens avaient calculé
qu'une pression suffisante, à 14 K, permettrait d'obtenir un métal.
Cet exploit vient d'être
réalisé
par une équipe de l'Université Harvard (États-Unis). Pour cela, il a fallu
soumettre l'hydrogène à une pression de 495 GPa. À titre de
comparaison,
la pression au centre de la Terre est de 380 GPa.
Avant d'atteindre cette pression, le diamant dont était composée la « pince »
appuyant sur l'échantillon se brisait. Diverses améliorations jouant sur la
composition de la pince et la lumière utilisée ont permis de surmonter le
problème. L'hydrogène solide renvoie la lumière, ce qui est le signe que c'est
un métal.
Cette expérience nous rappelle que former un métal solide n'est pas réservé à
certains éléments de la classification périodique. Un solide est un métal s'il
contient des électrons qui peuvent se déplacer librement. De nombreux
éléments, comme le soufre, donnent des métaux lorsqu'ils sont soumis à une
pression suffisante. Sous pression ambiante, ni le charbon ni le diamant ne
sont des métaux, mais certains nanotubes de carbone le sont.
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