Actualités
(2017)
Les étudiants de l'UTC qui apprennent la gestion de la chaîne
d'approvisionnement passeront un examen original cette année: ils seront mis
en situation, comme dans un jeu. Ils simuleront une entreprise qui fabrique
des sapins de Noël artificiels et devront identifier les fournisseurs,
négocier les prix, gérer la production et les stocks, livrer les magasins et
assurer la vente aux particuliers. Des devoirs écrits, en amont, ont préparé
cette évaluation originale. Toute les matières ne se prêtent pas à cette
démarche, mais ici on voit bien que la simulation offre une occasion parfaite
à la fois d'apprendre (pour les étudiants) et d'évaluer (pour les
enseignants).
Le principe est présenté dans une
vidéo.
À partir de la session 2019, le concours CCP changera de nom pour
devenir le concours CC-INP en référence aux
Instituts
nationaux polytechniques qui ont créé ce concours.
Rien d'autre que le nom ne change: même nombre de places, mêmes épreuves de
même contenu, mêmes coefficients, mêmes oraux.
L'expression « intelligence artificielle » apparaît de plus en plus
souvent dans la presse. Les termes sont trompeurs car l'idée intuitive est que
l'intelligence découle d'une conscience maîtrisée. Or les logiciels n'ont pas
(aujourd'hui) de conscience. Ils ont des compétences. Le principe de leur
construction est de les faire progresser de la même manière que les enfants
humains: sur de nombreux exemples, on leur demande d'effectuer une tâche et on
leur dit si le résultat est bon ou pas. Pour cela, il faut que des humains
aient passé un temps considérable à créer le matériau d'entraînement et à
fournir les réponses qui serviront à évaluer celles du logiciel. Les
intelligences artificielles progressent moins vite que les humains au sens où
il leur faut beaucoup plus d'exemples, mais aussi beaucoup plus vite que les
humains car elles ne font que ça 24 h / 24. Leurs domaines d'application
s'étendent sans cesse: jouer à un jeu de stratégie par tours (échecs, go), à
un jeu de tactique en temps réel (jeu vidéo), reconnaissance d'objets, etc.
En mai, Google a dévoilé une intelligence artificielle capable de créer de
nouvelles intelligences artificielles. C'est-à-dire que c'est l'IA mère qui
crée les exemples qui servent à former l'IA fille. Après six mois de
perfectionnement, l'IA mère vient de créer une IA fille capable d'
identifier des objets en temps réel dans une vidéo. Et
cette IA fille se révèle déjà un peu meilleure que celles créées par des
humains.
Les perspectives technologiques sont attractives: on aimerait que l'ordinateur
soit enfin compétent pour anticiper les dangers sur la route, corriger le
français en tenant compte du sens, ou encore nous rappeler en temps réel qui
est cette personne que l'on se souvient avoir déjà vue mais que l'on ne
parvient pas à resituer, parmi d'innombrables autres pistes d'application.
Dans le même temps, les perspectives sociales et économiques semblent a priori
moins réjouissantes. Que deviendront ceux dont le travail sera effectué par
une intelligence artificielle? Quels avantages les intelligences artificielles
pourront-elles fournir à ceux qui pourront s'offrir leurs services, et que
deviendront les autres?
La première création d'une IA par une IA est certainement un événement
marquant, une date à retenir.
Si vous étudiez à Paris, ou si vous y allez pendant des vacances,
faites un détour par la
Cité des
Sciences (M° Porte de la Villette) pour son exposition consacrée au froid
(5 décembre 2017 – 26 août 2018).
On n'y parlera pas seulement de thermodynamique, mais aussi de réfrigérateur,
de météo, d'industrie et de médecine.
Le fabricant de microprocesseurs graphiques NVIDIA est parvenu à créer
de toutes pièces des visages d'une
précision photographique.
Cela fait longtemps que l'ordinateur aide les créateurs à produire des visages
imaginaires. Ici, deux choses sont nouvelles: d'une part les visages ont été
créés sans aucune intervention humaine, d'autre part ils sont extrêmement
précis, on ne détecte aucune trace de dessin ni de simplification.
Pour réaliser cet exploit, NVIDIA a employé une technique d'intelligence
artificielle qui gagne en popularité: opposer un réseau de neurones créateur
d'images à un réseau de neurones qui critique ces images, en indiquant les
zones à problème.
Si vous avez un petit frère ou une petite sœur qui rêve de
marcher dans vos pas et d'entrer en prépa, vous pouvez lui conseiller de
suivre le cours en ligne (MOOC) créé à destination des élèves de Terminale S
pour leur permettre de réviser, consolider les acquis et apprendre à résoudre
des problèmes en mathématiques.
Moitié maths, moitié manga, le
Guide manga de l'analyse est une
bande dessinée qui sort de l'ordinaire.
D'abord, c'est une bande dessinée, avec une vraie histoire, des personnages
attachants et des dessins expressifs. Ensuite, c'est un vrai cours, pas de la
vulgarisation, qui traite l'essentiel du programme d'analyse de prépa. Mais
pas avec tous les détails bien sûr, au contraire un élagage important a été
fait pour faire émerger les idées fortes. En lisant ce manga, on peut
apprendre ou réviser tout en passant un bon moment.
Il s'agit du premier tome traduit en français d'une collection d'ouvrages
japonais. La « patte manga » est immédiatement identifiable.
De nombreux extraits sont consultables sur la
page web du livre.
Toutes les écoles d'ingénieurs intègrent dans leur enseignement des
modules d'ouverture vers le management d'équipe, la gestion, les ressources
humaines, etc. Ceci ne correspond pas immédiatement à l'idée intuitive du
métier d'ingénieur. M. Nesim Fintz, fondateur et directeur général de l'
EISTI, a bien voulu nous
éclairer.
Tout ingénieur a-t-il vocation à devenir manager ?
Il y a une bifurcation dans les carrières des ingénieurs. Après trois ou
quatre ans d'activité professionnelle, un ingénieur doit choisir de devenir
soit un spécialiste pointu d'un domaine, soit un ingénieur-manager capable de
gérer à la fois la technique, le budget, le calendrier et les hommes. S'il ne
fait pas ce choix, l'ingénieur risque de se trouver face à une vive
concurrence et de stagner.
Est-ce une situation nouvelle ?
Oui et non. Il y a trente ans par exemple, cette bifurcation existait déjà
mais il était plus facile d'être ingénieur-manager car les problèmes à
résoudre étaient moins complexes. Le mot « complexe » a ici un sens précis, il
veut dire que l'on ne peut pas résoudre le problème en se contentant de
résoudre un à un tous ses paramètres. Ceux-ci interagissent et il faut donc
une approche globale. Ce qui a changé, c'est que l'ordinateur permet
maintenant à un nombre réduit de personnes d'appréhender toutes les facettes
d'un projet. L'appareil doit fonctionner, mais aussi consommer le moins
possible, avoir un impact environnemental réduit, il est composé de pièces de
diverses origines... L'ordinateur permet une modélisation de l'ensemble. Aux
ingénieurs d'en tirer parti pour faire une synthèse intelligente.
Quel est l'impact sur la formation des ingénieurs ?
Les cours d'ouverture doivent rester en quantité raisonnable afin que la
formation reste avant tout scientifique et technique. Pour les élèves qui se
sentent attirés par le management, autant leur donner la possibilité d'étudier
en plus dans une vraie école de commerce. L'EISTI par exemple permet à ses
élèves de passer un an à Grenoble École de management entre les 2
e
et 3
e années du cycle ingénieur, et d'acquérir un double diplôme.
Des élèves sélectionnés par l'EISTI sont aussi admissibles à l'ESSEC.
Merci pour cet entretien.
Sous conditions de ressources, les pouvoirs publics peuvent vous
octroyer une bourse et vous exonérer de certains frais. Mais il existe aussi
des organisations privées qui octroient des bourses sur divers critères. La
Fondation de France a mis en ligne un outil pratique (clair, gratuit, sans
inscription) qui vous permet d'identifier les associations philanthropiques
susceptibles de vous donner un coup de pouce, c'est le «
Guide des bourses » (privées).
En 2016, l'IFMA (mécanique avancée) et Chimie Clermont-Ferrand ont
fusionné pour créer Sigma. L'école va maintenant bâtir un nouveau campus pour
rassembler en un même lieu les élèves et les enseignants-chercheurs.
Les écoles qui recrutent sur le concours e3a intègrent à leur processus
d'admission un oral dit d'entretien ou de motivation. Celui-ci ne ressemble en
rien aux khôlles ni aux oraux scientifiques: il s'agit de parler de vous, de
votre vision des études et des métiers, de discerner vos envies, vos
compétences relationnelles et analytiques, et d'évaluer dans quelle mesure
vous pourriez vous épanouir dans l'école à laquelle vous candidatez.
Le jury apprend beaucoup sur vous à cette occasion, et ce que vous dites n'en
constitue qu'une petite partie. Il y a aussi la manière dont vous vous
exprimez (silences, hésitations, niveau de langue, langage corporel, confiance
en soi), la manière dont vous abordez la question (combien d'aspects possibles
vous avez détectés, remise en cause ou non des présupposés de la question,
approche analytique ou intuitive, sincérité ou embellissement...), et ce que
vous ne dites pas (volontairement ou non). Ces oraux sont bien moins simples
qu'il n'y paraît.
Pour l'école, l'enjeu n'est pas de vous évaluer en tant que personne mais en
tant que futur élève potentiel. Le jury veut savoir si les enseignements
proposés par l'école, et l'optique pédagogique qu'elle propose, peuvent vous
convenir. Mieux vaut pour vous, comme pour l'école, que vous choisissiez une
formation qui débouche sur un métier qui vous attire ! Pour l'école, c'est
parfois aussi une occasion de vous faire visiter ses locaux, ce qui est une
excellente manière de nouer un contact fort.
Pour vous aider à aborder les questions des oraux de motivation, M. Franck
Pissochet, directeur de la communication de l'
ESIEA (informatique, électronique, automatique), vous en
donne les clefs.
Les oraux des concours d'entrée peuvent être perçus par les candidats comme
une étape déstabilisante et nombreux sont ceux qui ne mesurent pas
l'importance de questions parfois trop « évidentes ». Que veut-on
véritablement savoir lorsqu'on demande à un candidat comment il s'organise
dans son travail, ce qu'il entend par « ingénieur », ou quel est son projet
professionnel ? Les questions les plus simples sont souvent les plus
désarmantes : parce que leur compréhension ne recèle aucun défi, les candidats
tendent à y répondre rapidement, incomplètement, voire mal. Or, bien répondre
aux questions posées lors des oraux peut être aussi important que de présenter
un bon dossier académique. Il ne suffit donc pas de préparer ce que l'on va
dire, il faut aussi savoir ce que l'on veut vous faire dire. À ce titre, il
est bon de rappeler quelques évidences quant au pourquoi des questions posées
par le jury.
Pourquoi notre école ? / Que pensez-vous trouver ici que vous ne trouverez
pas ailleurs ?
Il ne faut pas se laisser désarmer par cette question en pensant qu'elle
appelle une réponse démesurément enthousiaste (elle peut aussi prendre la
forme « qu'attendez-vous de la formation ? »). Le jury n'attend pas d'un
candidat qu'il réponde « parce que c'est la meilleure ». On cherche en
revanche à savoir s'il s'est déjà renseigné sur les modules enseignés, sur les
débouchés, s'il connaît des anciens élèves de l'école, si la réputation de tel
ou tel laboratoire lui est parvenue, etc. L'ordre de choix de l'école n'a pas
à être justifié et il est tout à fait pertinent de répondre « je cherchais une
école ayant une spécialité cryptologie ou big data, j'en ai choisi plusieurs
qui proposaient ces cursus, dont la vôtre pour son module xx ». Bonne
ambiance, bon contact avec les enseignants, projets intéressants : tous les
critères sont recevables. Une bonne réponse doit donner assez d'éléments
informatifs pour montrer que l'on ne cherche pasà échapper à la question.
Quel est votre projet professionnel ?
Il va de soi qu'un jury n'attend pas une réponse parfaitement construite : un
étudiant peut rêver de devenir expert en cybersécurité avant de changer
d'avis. De même, après la sortie du lycée, un étudiant n'a pas assez de recul
pour avoir un projet précis sur les 5 prochaines années. Le jury souhaite
simplement savoir quelle perception du métier d'ingénieur a le candidat. En
effet, on ne sera pas le même ingénieur dans le BTP, dans les Eaux et Forêts
ou dans les nouvelles technologies. On attend donc un début de compréhension
des métiers qui s'y rattachent, tout en sachant qu'elle s'affinera au fil du
cursus. Il ne faut pas avoir peur de dire que l'on ne sait pas encore
exactement quelle direction prendre, tout en évoquant ses centres d'intérêt :
imagerie scientifique, réalité virtuelle (par exemple). C'est aussi le moment
de faire preuve de curiosité, une qualité très valorisée par le jury, car
indispensable aux métiers de l'ingénieur.Un conseil : il est inutile de se
précipiter pour répondre. Prendre le temps, même lorsque la réponse vient
facilement permet qu'à un autre moment, si une difficulté se présente, un
silence un peu long soit perçu comme normal et non comme une hésitation.
Qu'est-ce qu'être ingénieur ? Comment voyez-vous le métier
d'ingénieur ?
Le jury cherche à savoir si le candidat possède de bonnes capacités d'écoute
et de synthèse (car l'un des défis professionnels de l'ingénieur, avant même
de proposer des solutions, sera de préciser les intentions, souhaits et
besoins du client.) Les réponses des candidats peuvent être amusantes :
certains n'hésitent pas à parler de la fois où ils ont réparé le système
d'arrosage automatique du jardin familial et se sont senti une vocation pour
le métier. Ce qui en ressort, c'est qu'une réponse personnelle est toujours
bonne lorsqu'elle est sincère. Savoir écouter, être curieux, aimer rendre
service, aimer trouver des solutions aux difficultés rencontrées, sont les
qualités que le jury cherche à discerner dans la réponse produite.
Comment vous organisez-vous pour travailler actuellement ?
Cette question permet au jury d'estimer si le candidat est prêt à assumer une
charge de travail quotidienne plus ou moins importante ; s'il sait, par
exemple, anticiper et travailler étape par étape ou bien au contraire, fait
tout en dernière minute ; s'il travaille seul ou à plusieurs, s'il est inscrit
à des cours en ligne, s'il sait mener des recherches documentaires
efficacement, etc. Il est possible de répondre que justement, vous aimeriez
des conseils pour mieux vous organiser ou mieux gérer votre temps : l'école et
ses enseignants sont aussi aussi là pour proposer des méthodes de travail et
améliorer les vôtres.
Quelles sont vos activités en dehors de vos études ?
Certains candidats se sentent dépourvus face à cette question car ils
craignent que leurs activités ne correspondent pas aux attentes du Jury. Vous
aimez les jeux-vidéo ? Valorisez l'esprit d'analyse, ou le travail en équipe
qu'ils impliquent. Vous êtes un fan de séries ? Mettez en avant les débats
critiques qu'elles suscitent... Il est inutile de s'inventer une vie de
projets humanitaires pour l'occasion ! Cette question n'existe que pour
apprécier la capacité d'un candidat à se confronter à d'autres univers ...
quels qu'il soient. Elle permet aussi de distinguer des profils différents et
complémentaires : ceux qui prennent soin de leur équilibre personnel grâce à
des activités culturelles ou de bien-être (sport, musique, etc.), ceux qui
privilégient le domaine scientifique (club robotique, de programmation, etc.),
ceux qui aiment transmettre (cours ou présence dans les centres aérés). Etc.
En conclusion
Aujourd'hui encore, la culture française tend à reconnaître et privilégier
l'expression d'une vocation : on serait ou non « fait » pour tel ou tel
parcours. En vérité, la motivation et le travail effectué décident aussi de la
réussite des études car les facilités scientifiques ne sont pas tout. Un
ingénieur n'est pas un technicien et ses compétences humaines compteront
beaucoup dans ses succès futurs. La peur d'être évalué (voire jugé) en tant
que personne est profondément ancrée en chacun. Il peut être rassurant de
savoir ceci : il est dans l'intérêt d'un jury de se montrer attentif et
bienveillant afin de ne pas perdre son temps. Enfin, ce même jury sera
toujours reconnaissant envers les jeunes gens qui ont osé être eux-mêmes en
public en évoquant librement ce qu'ils aiment et ce à quoi ils rêvent. Son
objectif, n'est pas de leur faire passer un mauvais moment, mais au contraire
de les aider à faire un bon choix.
Il y a un siècle, les astronomes pensaient que l'univers était infini
et éternel. En 1927, le prêtre belge Georges Lemaître conjectura, à partir des
équations de la théorie de la relativité générale, que l'univers pouvait avoir
un commencement, ce que l'on appela plus tard le Big Bang. Cette théorie reçut
un début de confirmation quand en 1929 Edwin Hubble observa que plus une
galaxie est éloignée de nous, plus son spectre dérive vers le rouge, ce qui
signifie (effet Doppler) qu'elle s'éloigne de nous.
Un autre changement majeur dans notre compréhension de l'univers intervint
dans les années 1960. Dès la fin du XIX
e siècle, Lord Kelvin avait
conjecturé, en observant la distribution des vitesses des étoiles, qu'il y
avait plus de matière dans notre galaxie que l'on ne pouvait en voir au
télescope, ce qui avait conduit Poincaré à parler de « matière noire » en
1906. Dans les années 1960, de nouvelles observations de la vitesse de
rotation des galaxies, grâce à de nouveaux moyens techniques, confirmèrent
l'intuition: la matière que l'on observe, c'est-à-dire les étoiles, ne
représente que 15% de la matière dans l'univers d'après les théories
actuelles. La matière noire, supposée combler le manque, n'a encore jamais été
observée, mais les recherches vont bon train.
Pire encore, dans les années 1990, de nouvelles observations conduisirent à
conjecturer que la matière ne représente que 32% de l'énergie dans l'univers,
le reste étant constitué d'« énergie noire ». Dans ces conditions, la matière
visible ne représenterait que 5% de l'énergie de l'univers. L'énergie noire
n'a jamais encore été observée directement.
En un siècle, les astronomes ont donc « égaré » 95% de l'énergie dans
l'univers. C'est embêtant, tout de même.
Mais peut-être l'énergie noire n'existe-t-elle tout simplement pas: c'est la
théorie que des chercheurs hongrois viennent de
publier. En effet, les équations de la relativité générale
sont particulièrement complexes mathématiquement, et jusqu'ici les astronomes
s'appuyaient, pour les mettre en œuvre, sur un modèle simple d'univers,
de densité constante. Or la répartition de la matière dans l'univers n'est pas
du tout constante puisque les galaxies se concentrent à la surface de sortes
de bulles gigantesques. Si l'on intègre cette répartition dans le modèle de
développement de l'univers depuis le Big Bang, la simulation numérique colle
parfaitement aux observations, sans introduire aucune énergie noire.
Des observations devront confirmer ou infirmer cette théorie; il serait
cocasse que l'énergie noire, qui occupe bien des astronomes depuis vingt ans,
n'ait été qu'un mirage résultant d'une approximation trop grossière.
Parmi les nombreux paramètres que vous prendrez en compte pour choisir
votre école, le climat n'est pas à négliger. Le site
Solargis vous
offre des cartes précises montrant l'ensoleillement, la température moyenne et
le relief.
À 15 km au sud-ouest de Paris, le « cluster » de
Saclay
ambitionne de regrouper un quart de la recherche scientifique française,
combinant grandes écoles, universités, centres de recherche et entreprises. De
nombreuses écoles de la région parisienne s'y transposeront ou l'ont déjà
fait. L'
ENSAE (Statistiques et
administration économique, concours Mines-Ponts) s'installera dans son nouveau
bâtiment à Saclay à la rentrée prochaine.
Son directeur, M. Pouget, a bien voulu nous en parler.
Pourquoi partir à Saclay ?
L'ENSAE est actuellement située à Malakoff, en proche banlieue parisienne. Nos
locaux sont répartis sur trois sites distants de 500 m. L'un est partagé
avec l'INSEE et abrite les équipes de recherche en statistiques, un autre
accueille les équipes d'économie et finance, un troisième, la sociologie et la
formation continue. À Saclay, notre surface sera plus que doublée, ce qui
permettra de réunir tout le monde au même endroit. Le département d'économie
de l'X viendra aussi s'installer chez nous. Nous serons sur un vrai campus.
Nous pensons aussi que le cluster nous permettra de renforcer les partenariats
de nos laboratoires avec des entreprises et nous espérons bénéficier de son
attractivité internationale.
Recruterez-vous plus d'élèves de prépa ?
Oui, dès l'année prochaine nous passerons de 45 à 50 élèves recrutés dans la
filière MP. Dans l'ensemble, nous passerons à terme d'environ 500 à environ
750 élèves toutes années confondues. Nous accueillons déjà des élèves des
prépas commerciales et des khâgnes scientifiques, des élèves admis sur titre
ou en double diplôme provenant d'autres grandes écoles (X, ENS Paris-Saclay,
HEC, ESSEC, etc.) ainsi que des étudiants de l'université et des étudiants
étrangers. Nous souhaitons aussi accueillir plus d'étudiants dans les masters,
les mastères spécialisés, et plus de doctorants.
Quelles seront les conditions de vie des élèves à Saclay ?
Une ambition du cluster est la mutualisation. Il n'y aura pas de résidence
réservée aux étudiants de l'ENSAE, mais ils pourront se loger dans une
résidence qui est en cours de construction à proximité de l'école, en
compagnie d'élèves d'autres écoles. Concernant les transports, la situation
s'est améliorée au sein de Saclay grâce à un bus en site propre qui passe
maintenant à une fréquence raisonnable et qui relie le campus au RER B. Nous
attendons néanmoins avec impatience l'ouverture de la ligne de métro du Grand
Paris, qui est espérée pour 2024.
Enfin, pour les études, la situation sera meilleure car les locaux seront
mieux adaptés à l'enseignement et une pédagogie plus tournée vers le numérique
pourra être mise en place.
Merci pour cet entretien.
À température ambiante, les atomes d'hydrogène se présentent sous la
forme de molécules de dihydrogène, fort rares puisqu'elles ne représentent que
0,000 05% de la composition de l'atmosphère terrestre. Ce gaz léger est
notoirement difficile à liquéfier puisqu'il descendre à 14 K (-259 °C). La
forme solide, elle, n'apparaît pas même à température très basse. Du moins,
sous 1 atm (10
5 Pa) car en 1935, des physiciens avaient calculé
qu'une pression suffisante, à 14 K, permettrait d'obtenir un métal.
Cet exploit vient d'être
réalisé
par une équipe de l'Université Harvard (États-Unis). Pour cela, il a fallu
soumettre l'hydrogène à une pression de 495 GPa. À titre de
comparaison,
la pression au centre de la Terre est de 380 GPa.
Avant d'atteindre cette pression, le diamant dont était composée la « pince »
appuyant sur l'échantillon se brisait. Diverses améliorations jouant sur la
composition de la pince et la lumière utilisée ont permis de surmonter le
problème. L'hydrogène solide renvoie la lumière, ce qui est le signe que c'est
un métal.
Cette expérience nous rappelle que former un métal solide n'est pas réservé à
certains éléments de la classification périodique. Un solide est un métal s'il
contient des électrons qui peuvent se déplacer librement. De nombreux
éléments, comme le soufre, donnent des métaux lorsqu'ils sont soumis à une
pression suffisante. Sous pression ambiante, ni le charbon ni le diamant ne
sont des métaux, mais certains nanotubes de carbone le sont.